Interventions sur "animaux"

45 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Les catastrophes climatiques comme les incendies, les inondations, la sécheresse, sont amenées à se multiplier, et l'être humain ne s'en sortira pas seul. Nous avons besoin des autres espèces composant notre écosystème pour vivre. Nous devons cesser le massacre des animaux sauvages et domestiques. Nous devons coopérer avec eux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...s événements et faits divers ont contribué à mettre à l'agenda politique la question de la maltraitance animale, et c'est une bonne chose. Cela a abouti à la procédure de référendum d'initiative partagée, qui a donné de la visibilité à des causes fort diverses : interdiction de l'élevage intensif, de la chasse à courre, du déterrage et des chasses traditionnelles ou encore des spectacles avec des animaux sauvages. Ces causes forment l'architecture – si l'on peut dire – du texte initial de cette proposition de loi. Notre mandat nous impose, à nous, législateurs, de prendre de la hauteur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

pour nous interroger sur les relations plusieurs fois millénaires que les hommes entretiennent avec les animaux domestiques et d'élevage ou avec la faune sauvage. Ces dernières années, nos sociétés ont développé une meilleure connaissance des animaux, de leur intelligence, de leur sensibilité, de leur capacité même à exprimer des sentiments, et c'est un fait positif. Les jeunes sont, eux aussi, de plus en plus sensibles à l'impact environnemental de leur alimentation. Nous nous en réjouissons. Cela nous o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Ne vous y trompez pas : la question du bien-être animal est centrale et j'estime que respecter les animaux n'est pas antinomique avec le fait d'accepter leur mort. Je pense toutefois que cette question existentielle réclame plus que des mesures ponctuelles qui ne s'inscrivent pas dans un projet global. Cher Cédric, je le dis de façon directe : nous avons besoin d'un projet global avec une finalité claire ; et claire, la finalité du présent texte ne l'est pas. L'absence de projet de société, chez vous,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...ouchés par les dispositions de la proposition de loi. L'article 5, quant à lui, transformait progressivement quelques pratiques d'élevage. Sur ce point, j'estime qu'il y a une différence de nature fondamentale entre l'élevage, fruit de processus millénaires – il faut le dire et le répéter – , et les systèmes industriels, qui consacrent une logique purement utilitariste et comptable du rapport aux animaux. Olivier Falorni, député du groupe Libertés et territoires, est depuis plusieurs années en pointe sur la question des abattoirs ; grâce à lui, nous avons pu avancer sur ce sujet. À l'heure où les agriculteurs français font face à des injonctions contradictoires – exigence de qualité, réduction de l'impact environnemental, meilleure gestion des aléas, le tout sous une forte contrainte de coûts tou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

Il est bien évident que personne, en tout cas personne d'à peu près sensé, n'est insensible à la souffrance des animaux. Pourtant ce sujet est devenu récurrent et a pris une place importante dans le débat. Il y a, je crois, deux raisons principales à cela. La première, c'est que la société a évolué et, il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître, c'est peut-être un sujet que l'on a trop longtemps mis de côté. Oui, je crois qu'il ne faut jamais cesser de travailler à l'amélioration du bien-être animal. La deuxièm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

...e spectateur, la démonstration – qui paraît aujourd'hui sûrement anachronique – de la supériorité de l'homme sur le règne animal. La connaissance de la faune sauvage, la circulation des informations, le développement d'internet et le rétrécissement du monde qu'ils entraînent ont une conséquence : le ressenti de l'opinion publique évolue vers une plus grande attention à l'environnement naturel des animaux sauvages. Alors, faut-il accompagner ces changements ? Bien sûr que oui. Faut-il le faire avec brutalité ? Je ne le crois pas. C'est parce que nous sommes des humains que nous sommes capables de réfléchir à la souffrance animale, mais vouloir faire de l'homme un animal comme un autre – voire, pour certains, un prédateur à éliminer – est une outrance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

...l'attaque de boucheries ou le saccage d'élevages. Le ministère de l'intérieur a recensé 1 000 actions antispécistes en 2019 : tags, dégradation de matériel agricole, agressions de commerçants et même apologie du terrorisme. Pour éviter ces dérives, je crois qu'il faut être exemplaire dans la punition des auteurs de ces violences tout comme il faut l'être pour les mauvais traitements infligés aux animaux. Il faut aussi dénoncer les outrances de certains discours militants qui assimilent l'élevage en batterie au système concentrationnaire et mettre un terme à cette espèce de suspicion récurrente de maltraitance qui pèse sur nos agriculteurs et qui est une grande violence à leur égard.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

Une fois de plus, le débat doit rester serein. On s'étonne en revanche que le texte fasse l'impasse sur une maltraitance massive plus que jamais à l'oeuvre : l'abattage rituel d'animaux sans étourdissement préalable. En effet, le texte a complètement occulté cette pratique, qui doit disparaître des abattoirs. De même, il faut mettre fin à l'abattage clandestin, qui néglige cette précaution élémentaire évitant à l'animal de souffrir. Outre des préoccupations d'ordre sanitaire, c'est là une recommandation unanime des vétérinaires, qui considèrent que la privation de conscience de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

... s'est déroulée : nous serons incapables d'aborder tout ce qui est prévu dans le temps très limité qui nous reste ce soir. Quant à l'expression « bien-être animal », employée dans l'exposé des motifs, est-elle vraiment appropriée ? Ne conviendrait-il pas plutôt de parler de « condition animale » ? Il nous paraît particulièrement délicat de traiter dans un même texte de la capture et du trafic d'animaux sauvages à des fins purement mercantiles et de l'élevage vertueux des animaux dans nos fermes. On ne peut pas non plus comparer à de telles tortures les pratiques de chasse qui ont encore cours – c'est heureux – dans notre pays. Héritées de traditions ancestrales, elles contribuent à la maîtrise de l'homme sur la nature et sur l'environnement et à la régulation des espèces. De même, on ne peut pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Je vous remercie, monsieur le rapporteur, de votre engagement sur la question du bien-être animal, qui tient à coeur à tous les groupes. C'est l'honneur du Parlement de combattre la maltraitance des animaux et la souffrance animale. Les animaux ne sont pas des objets industriels, et il est bien normal que nous nous saisissions du sujet. Toutefois, nous ne pourrons pas aller très loin ce soir. J'appelle donc le Gouvernement à agir le plus rapidement et le plus fortement possible, dans l'intérêt général. Oui, nous sommes très clairement favorables à l'interdiction de l'élevage des animaux dans le seu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

… et la vénerie sous terre. Oui, nous voulons mettre fin à l'utilisation d'animaux sauvages dans les cirques. Oui, nous voulons nous attaquer en outre à la maltraitance des animaux domestiques. J'espère que nous aurons l'occasion de revenir très sérieusement sur tous ces points dans les semaines ou les mois qui viennent. Il faut que nous avancions réellement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Or, malheureusement, lorsque vous inscrivez à l'ordre du jour une proposition de loi de cette nature, même si son champ est désormais réduit à deux sujets – l'interdiction de l'élevage des animaux pour leur fourrure et l'interdiction de l'utilisation des animaux sauvages dans les cirques – , vous suscitez le mélange des genres et la confusion, chez nos concitoyens, entre le bien-être animal et les objectifs de ces lobbies.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...de la question du bien-être animal. Lors de l'examen du texte précédent, notre groupe a pu présenter sa conception de l'humanisme, et nous avons longuement discuté de la procréation et de l'engendrement : pour certains, les êtres humains doivent être voulus par leurs semblables ; pour d'autres, ils doivent être accueillis. À présent, vous soulevez la question des relations entre les hommes et les animaux. Votre proposition de loi est manifestement marquée, comme le référendum d'initiative citoyenne portant sur le même thème, par l'antispécisme, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

… philosophie qui se caractérise par la négation des espèces. Nous pensons pour notre part, parce que nous sommes humanistes, que l'homme a une vocation particulière, différente de celle des animaux. C'est une bonne chose que nous puissions en débattre. J'ai déposé des amendements visant à supprimer tous les articles, dont celui-ci, car je suis radicalement opposé à la philosophie du texte, à son esprit même.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...ge infernal. Nous aurons l'occasion de débattre de ce qui différencie l'homme de l'animal. Il s'agit non pas d'une hiérarchie, mais de différences. Certains les nient, considérant que c'est précisément l'homme qui menace la planète et qu'il doit disparaître. Nous nous inscrivons en faux contre cette conception. Certains veulent remettre complètement en cause les rapports entre les hommes et les animaux. Nous ne nous opposons nullement à des améliorations – il y en a eu constamment au cours de l'histoire – , mais, de grâce, restons reliés aux coutumes et aux traditions. Faisons-les évoluer dans la mesure où c'est nécessaire, mais il est inconcevable pour moi d'accepter la rupture que vous proposez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ntes, ce soir, ne suffiront pas à aller au fond des choses. Je n'ai pas encore eu l'occasion de me prononcer sur le fond. Je vous avoue mon embarras, parce que, sur certains points, je ne vous comprends pas. Certaines dispositions visent à éradiquer des pratiques qui relèvent d'une culture parfois ancestrale, que vous condamnez, sans examen au cas par cas. Je pense notamment à l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques itinérants. Croyez-vous vraiment que tous les cirques maltraitent leurs animaux ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Ne serait-il pas préférable de prévoir un meilleur encadrement, une meilleure réglementation, et, le cas échéant, de réprimer les mauvaises pratiques ? Vous me semblez passer à côté des réels problèmes, en jetant l'opprobre sur tous, même sur ceux qui mettent un point d'honneur à bien se comporter. Parallèlement, les amendements que j'ai déposés pour interdire le broyage des animaux vivants ont été jugés irrecevables, au motif que leur objet était trop éloigné du texte– d'où mon embarras. Expliquez-moi pourquoi le broyage des animaux vivants ne concerne pas la maltraitance animale ! Pour ma part, il me semble que broyer des animaux vivants est autrement plus problématique que d'enfermer un tigre dans la cage d'un cirque itinérant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...e la corrida ; ils ont été retirés, et c'est tant mieux. Si vous avez le droit de ne pas aimer cette pratique – je ne force personne à y assister – , elle fait toutefois partie intégrante de la culture des villes taurines du sud. Enfin, comme M. Benoit, j'ai déposé des amendements visant à interdire l'abattage rituel. Ils ont été jugés irrecevables, eux aussi, alors qu'ils concernent bien plus d'animaux que les quelques taureaux qui meurent vaillamment dans les arènes. Encore une fois, je ne vous oblige pas à aimer la corrida ; simplement, celle-ci fait partie de la culture ancestrale des villes taurines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Il vise à rétablir le texte dans sa version initiale, avant son détricotage par les députés du groupe de La République en marche, en commission des affaires économiques : il prévoit la création d'un fonds de soutien à la transition pour le bien-être animal, en vue d'accompagner tant les professionnels du cirque amenés à abandonner les spectacles d'animaux sauvages que les éleveurs conduits à modifier leur pratiques. En commission, il a été décidé de remplacer ce fonds, c'est-à-dire les financements prévus, par un comité de suivi. C'est la démonstration même du refus d'accorder la moindre ambition à ce texte. Il est impossible de mener une véritable transition sans accompagner les victimes des changements nécessaires – puisqu'il faut en finir avec...