Quel est le rapport ?
Rien à voir avec le texte !
Même le député de Wallis-et-Futuna ?
Cela créera des emplois ! Vous n'aimez pas le travail.
Le groupe La République en marche va voter avec fierté en faveur de ce texte. Nous sommes particulièrement fiers d'avoir soutenu depuis plus de deux ans ce texte qui poursuivra sa route législative durant encore quelques mois. Quoi qu'il en soit, nul ne peut douter que nous aurons introduit dans la loi de notre pays, des progrès sociétaux essentiels pour nos concitoyennes et pour nos concitoyens. Sur ce, je vous souhaite à tous d'excellentes vacances.
Je remercie les ministres, souvent nombreux en même temps au banc. Je remercie les présidents de séance, notamment le dernier qui a conduit nos débats sur une très longue période.
Je remercie aussi les six rapporteurs qui se sont relayés au cours de ce débat. Dans leur diversité, ils ont été le reflet des sensibilités de l'ensemble de notre assemblée ; ils ont fait progresser notre débat et l'ont éclairé avec beaucoup de justesse, d'engagement et de conviction.
J'englobe l'ensemble des députés de cet hémicycle. Nous avons compris d'emblée que cette séquence s'apparenterait plus à une première lecture qu'à une seconde lecture, ce qui a pu en troubler certains pendant les travaux en commission spéciale et dans l'hémicycle. Mais c'était pour de bonnes raisons. On dit souvent qu'il ne faut modifier la Constitution que d'une main tremblante ; on peut appliquer le même adage lorsqu'il s'agit de parler de bioéthique. En effet, durant toute cette séquence de deuxième lecture, nous avons eu tous, collectivement, la main tremblante parce que nous ne voulions, en aucun cas, perdre l'occasion d'approfondir des débats sur un ...
Quiconque dans cet hémicycle est de bonne foi, et nous le sommes tous, doit reconnaître que nous avons eu un débat de très grande qualité pendant ces cinq jours et cinq nuits.
Avons-nous eu un débat escamoté ?
Avons-nous eu un débat bâclé ?
Avons-nous eu un débat en catimini ?
Mes chers collègues, je dois dire que je suis particulièrement heureux que ce soit à l'issue de cette longue semaine et sur un texte aussi essentiel, que je m'exprime devant vous pour la dernière fois dans cet hémicycle, en ma qualité de président du groupe La République en marche.
Je crois que nous pouvons lever, monsieur le président, car il est presque vingt heures.
C'est une deuxième lecture !
Il faut le dire ! Est-ce l'avis du rapporteur ou celui de la commission ?
Les commentateurs répètent que, cette fois, l'Assemblée nationale n'est pas capable d'organiser un débat de la même qualité que lors de la première lecture. C'est pourtant ce que nous devrions tous avoir à coeur de réussir.
Mais, mes chers collègues, quand nous perdons du temps sur ces considérations, nous nous éloignons du fond du sujet. Puisque vous voulez absolument établir une comparaison entre la première et la deuxième lecture, écoutez ce que les commentateurs disent depuis lundi.
J'entends ce qui vient d'être dit à l'occasion de ces deux rappels au règlement.
et à soumettre à votre gouvernement le travail de qualité réalisé depuis deux ans par nos collègues mobilisés sur le sujet. Au-delà de ces éléments très concrets, les principes que nous défendons depuis trois ans n'ont rien perdu de leur force, eux non plus, et ils continueront de guider notre action de reconstruction. Par exemple, au moment où le pacte républicain est fragilisé par de nombreuses contestations, nous devons promouvoir plus que jamais l'émancipation des individus, conduire la lutte contre toutes les formes de communautarisme et combattre sans relâche toutes les formes de discrimination, au premier rang desquelles celle entre les femmes et ...
Il n'empêche que la violence du choc, ainsi que la force et l'urgence de la résistance que nous devons lui opposer, agissent comme une tentation de reléguer au second plan ce qui fait l'essence de notre politique depuis trois ans. Monsieur le Premier ministre, il ne doit rien en être et nous comptons sur vous pour qu'il n'en soit rien. L'argent a beau être peu cher, nous devons nous assurer que chaque euro dépensé sera rigoureusement investi dans des politiques qui continuent de construire l'avenir de notre pays. Cette obligation s'imposera évidemment aux facultés financières qu'offre le plan de relance européen, chance historique qu'a permise l'accord passé ...
Nous sommes donc prêts à reprendre le cours de la réforme après qu'elle sera passée entre les mains des partenaires sociaux, à votre initiative. Troisième paradoxe, enfin : concilier constance et urgence. Nous en avons conscience : la crise sanitaire et économique bouleverse le cours du quinquennat. Elle a stoppé net la démonstration chiffrée du fait que les transformations réalisées par la majorité commençaient à porter leurs fruits. Vous avez rappelé tout à l'heure que c'était le cas, avec la croissance la plus forte d'Europe, la baisse du chômage, la renaissance d'une industrie française, l'attractivité recouvrée de notre économie auprès des ...
Mais ne nous berçons pas d'illusions : ce que nous avons appelé l'acte II du quinquennat a confirmé, à ceux qui pouvaient encore en douter, à quel point la religion du dialogue social met à l'épreuve la foi de ses pratiquants les plus fidèles. Les négociations que vous engagez en ce moment même avec les partenaires sociaux seront décisives. Nous n'avons pas, là non plus, le temps de mener des cycles interminables sur le mode des Grenelle qui s'enchaînent les uns aux autres. Nous avons plutôt besoin d'un dialogue permanent, constructif, qui corresponde à l'obligation de réactivité inhérente à l'exercice de la reconstruction. Utopique ? En toute autre ...
Monsieur le Premier ministre, la transition écologique dépassera largement l'horizon du plan de reconstruction que vous nous avez présenté, mais notre groupe aura à coeur d'inscrire toutes les mesures nouvelles dans une stratégie volontariste d'accélération de cette transition, qui permette de répondre à deux questions cruciales restées en suspens. Tout d'abord, nous devrons favoriser la croissance, condition indispensable à la création de richesses et à leur redistribution, tout en protégeant le climat et la biodiversité. De ce point de vue, votre plan massif de rénovation des logements et des bâtiments prouvera que c'est possible. Par ailleurs, ...
S'agissant du premier paradoxe, la conciliation de la simplicité et de l'ambition, le temps, répétons-le, demeure notre principale contrainte en ce qu'il proscrit toute forme de complexité dans l'action. Nous devrons préférer des projets peu nombreux mais que nos concitoyens pourront facilement s'approprier, du fait de leur faible incidence dans leur vie quotidienne, à une multitude de dispositifs dans lesquels ils pourraient, comme les administrations chargées de les mettre en oeuvre, se disperser. Vos propositions en faveur de l'emploi des jeunes, priorité que nous partageons pleinement, montrent le chemin à suivre : pas un jeune ne doit rester sans emploi ni ...
Je ne reprendrai pas dans le détail les nombreuses mesures que vous avez présentées. Je préfère insister sur trois paradoxes que nous devrons dépasser ensemble pour entraîner l'adhésion des Français et qui représentent autant de défis pour votre Gouvernement : concilier la simplicité et l'ambition, l'efficacité et le dialogue, la constance et l'urgence.
Nous y retrouvons une très grande part de nos propositions. Je pense notamment au travail qu'avait animé, au sein de notre groupe, notre collègue Bénédicte Peyrol ou, plus largement, celui conduit au sein de notre mouvement par notre délégué général Stanislas Guerini.
Monsieur le Premier ministre, les députés de La République en marche se reconnaissent largement dans votre stratégie et les projets qui lui serviront de points d'appui.
et du ministre Bruno Le Maire, avec le soutien constant de notre majorité, les réponses à la crise économique ont été rapides, fortes, appropriées. En particulier, trois projets de loi de finances rectificative, mobilisant des ressources exceptionnellement élevées, ont jeté les premières fondations du futur édifice dont vous venez de dessiner les plans.
Par ailleurs, le travail de reconstruction que nous engagerons avec vous ne part pas de zéro. Sous l'impulsion de votre prédécesseur, Édouard Philippe, que je remercie au nom de notre groupe parlementaire pour l'action qu'il a menée au cours des trois dernières années,
Ces derniers ont fait preuve d'une résilience admirable au cours de ces trop longs mois. Personnels soignants héroïques de la première ligne, travailleurs à l'inlassable dévouement de la seconde ligne et même simples citoyens se soumettant aux indispensables mesures de restriction de leurs libertés individuelles : tous ont offert de la France son plus beau visage. Qu'hommage leur soit rendu ici, après que la République a fait de même, hier, lors de cette belle cérémonie du 14-Juillet.
Il y a quatre mois, notre vie a basculé dans l'inconnu. Il n'y a pas de précédent dans l'histoire contemporaine : jamais une maladie et la peur d'en mourir ne sont devenues, en quelques heures, l'unique sujet de préoccupation et de conversation de nos compatriotes. Jamais la plupart d'entre eux n'ont été soudainement contraints de mettre leur vie à l'arrêt du fait d'une crise économique de cette gravité. Le déconfinement et l'apparent retour à une vie insouciante créent une illusion dont nous devons prendre garde. La réouverture des restaurants et les départs en vacances ne referment pas la parenthèse d'anxiété ouverte par le covid-19 et le confinement. ...
Le temps calme, nos concitoyens le pressentent aussi bien que nous, ne sera pas au rendez-vous du mandat que vous a confié le chef de l'État pour réussir la reconstruction économique, écologique, sociale, culturelle et républicaine de notre pays et renforcer sa souveraineté.
« Rendre la France plus forte en résolvant des problèmes que tous les gouvernements n'ont pas été capables de régler par temps calme », tel est le nouveau chemin, ambitieux, que le Président de la République a proposé hier aux Français et dont votre déclaration de politique générale, monsieur le Premier ministre, vient de poser, avec précision et détermination, tous les jalons.
Très bien !
Je demande une suspension de séance !
Eh oui !
En quoi est-ce un rappel au règlement ?
Quelle audace !
Si vous voulez ne conserver dans vos niches parlementaires que les propositions de loi conçues pour être refusées, vous obtiendrez exactement le résultat recherché.
Non ! Pour répondre exactement à l'objection qui vient de nous être faite, nous avions accepté d'amender le texte et de l'enrichir. Vous étiez tellement mécontents que nous adoptions cette stratégie d'ouverture que vous avez choisi de les retirer.
Je réagirai d'un mot à l'intervention que nous venons d'entendre. Madame Rubin, le groupe auquel vous appartenez avait déposé trois propositions de loi sur lesquelles nous avions travaillé, comme vous…
En savons-nous plus sur la crise et ses conséquences économiques et sociales que nous en savions lors de l'installation de la mission d'information ? La réponse est oui ! Il n'y a que vous, monsieur Vallaud, pour imaginer que les journalistes en savaient plus que nous ! La meilleure preuve est qu'ils se sont informés à de nombreuses reprises en suivant les auditions que nous avons conduites et auxquelles nous avons participé ce qui nous mettait à l'abri du risque de la contemplation. Il n'est pas utile de dénigrer la qualité du travail que nous avons accompli pour souligner la pugnacité qui sera la nôtre dans la conduite de cette commission d'enquête. Il s'agit ...
Mais si, vous venez de le faire !
Vous parlez comme Marine Le Pen.
Gilles Le Gendre, vice-président
Gilles Le Gendre Nous sommes tous partisans de concilier relance économique et transition écologique. Le plus grand danger à cet égard serait de nous payer de mots. Certaines mesures de relance sont écologiques par construction, à l'image du programme de rénovation des bâtiments. L'attribution d'aides aux entreprises peut être conditionnée à des engagements écologiques, nous en avons débattu à propos d'Air France. Enfin, les entreprises peuvent considérer que dans la nouvelle donne créée par la crise, elles ont intérêt à transformer leur modèle de production dans le sens d'une accélération de la transition écologique. La polémique engendrée par la suggestion du ...
Gilles Le Gendre Je vous remercie pour ces échanges riches et complets. Nous partageons un défi commun : répondre au plus vite à la situation économique et sociale très dégradée qu'a provoquée la crise sanitaire, tout en introduisant des éléments de transformation plus structurels, à long terme. J'espère que nous saurons le relever tous ensemble.