Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du lundi 14 décembre 2020 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Présentation

Bruno le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance :

Nous avons donc décidé, avec le Premier ministre et le Président de la République, d'apporter un soutien massif aux secteurs encore fermés, en particulier les restaurants, les bars et tous les autres secteurs de convivialité. Nous avons ainsi décidé de transformer le fonds de solidarité, lequel devait simplement, à l'origine, protéger les plus petites entreprises, en un fonds qui leur permettra de toucher jusqu'à 20 % de leur chiffre d'affaires dans la limite de 200 000 euros. Nous maintiendrons les exonérations de charges pour tous ces secteurs fermés et nous maintiendrons l'indemnisation du chômage partiel à 100 % pour tous les restaurateurs et tous les établissements tant qu'ils feront l'objet d'une fermeture administrative pour des raisons sanitaires.

Je voudrais également saluer les efforts accomplis par certains acteurs privés pour accompagner les restaurateurs et autres secteurs fermés. Les compagnies d'assurances ont décidé le gel de toutes les cotisations de contrats d'assurance multirisques professionnels pour 2021. À ceux qui voudraient toujours demander toujours davantage aux assureurs, je rappelle qu'il s'agit de trouver, dans notre réponse à la crise, un juste milieu entre le soutien aux secteurs les plus touchés et la préservation de l'équilibre financier de groupes dans lesquels une grande majorité de Français ont placé leurs économies, sous forme d'assurance vie.

Je voudrais également faire savoir au secteur de la culture, à tous les directeurs de théâtre, à tous ceux qui travaillent dans le cinéma et les musées, à tous ceux qui attendaient l'ouverture du 15 décembre – laquelle n'a pu avoir lieu, pour des raisons sanitaires – , que, comme je l'ai indiqué à la ministre de la culture, dont je salue au passage l'engagement et la détermination, nous leur apporterons tout le soutien nécessaire pour qu'ils puissent, eux aussi, passer ces semaines de fermeture dans des conditions aussi peu difficiles que possible.

Je voudrais en outre avoir un mot pour l'ensemble des stations de sports d'hiver et de montagne. Nous les avons réunies à plusieurs reprises, avec le Premier ministre, et nous leur apporterons un soutien massif. Celui-ci se concrétise, dans le projet de loi de finances tel qu'il s'établit en nouvelle lecture, par 400 millions d'euros de crédits exceptionnels, visant notamment à soutenir les pertes d'exploitation des remontées mécaniques.

Un autre secteur très touché est l'aéronautique, qui fait l'objet de toutes nos attentions parce que des centaines de milliers d'emplois en dépendent, parce qu'il s'inscrit dans une course à la technologie, parce que ses milliers de PME irriguent l'ensemble du territoire national et créent des emplois ; des postes d'ingénieur, d'ouvrier, d'ouvrier qualifié sont en jeu, et nous ne voulons pas perdre cette substance vive de notre industrie. J'ai donc apporté, depuis le début, un soutien massif à l'aéronautique, et nous continuerons à l'apporter. Nous soutiendrons donc l'ensemble du secteur – PME et grands groupes industriels – mais également la compagnie nationale Air France, que nous avons décidé de soutenir depuis le début et que nous continuerons de soutenir dans les mois à venir, ainsi que les aéroports. Il est ainsi proposé, en nouvelle lecture, 250 millions d'euros de crédits supplémentaires pour aider ces derniers, dont l'activité s'est totalement effondrée au cours des dernières semaines.

Enfin, je voudrais rappeler que, depuis le début de cette crise, nous avons aussi apporté un soutien massif à tous les plus fragiles : tous ceux dont les revenus sont les plus modestes, tous ceux dont le contrat à durée déterminée n'a pas été renouvelé, tous ceux qui ont du mal à trouver un stage, tous les intérimaires, qui furent les premières victimes de la crise économique. Tous ont fait l'objet de la plus grande attention de la part de la majorité. Je ne laisserai pas dire, comme des instituts ou des commentateurs le font trop souvent, que cette majorité ferait tout pour les entreprises, tout pour l'offre, et rien pour les salariés, rien pour la demande, rien pour les plus fragiles, parce que c'est tout simplement un mensonge !

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