Intervention de Valérie Bazin-Malgras

Séance en hémicycle du mardi 28 mai 2019 à 9h30
Questions orales sans débat — Marché du travail

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Bazin-Malgras :

Plein emploi en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas ; taux de chômage au plus bas depuis cinquante ans aux États-Unis, avec un taux autour de 3 % ; moyenne à 5,2 % pour les pays de l'OCDE : on pourrait se dire que le marché de l'emploi se porte bien dans les économies occidentales et que la crise est désormais un souvenir douloureux lointain. Pourtant, la France accuse un taux de chômage de 8,8 % !

Elle a, par ailleurs, le taux de prélèvements obligatoires le plus élevé de l'OCDE, avec plus de 46 %, soit douze points au-dessus de la moyenne. Ce que les statistiques nous enseignent, les Français nous le disent également dans les territoires : le travail ne paie pas assez !

Je viens d'une circonscription viticole. Trop souvent, on constate que la différence entre le SMIC et le niveau des prestations sociales que touchent les personnes privées d'emploi est insuffisante pour inciter quelqu'un à accepter un emploi de vendangeur, par exemple. Ces secteurs manquent pourtant cruellement de main-d'oeuvre et doivent recruter en masse des travailleurs venant des pays de l'Est. Dans le département de l'Aube, de nombreux viticulteurs doivent faire appel à des prestataires de services pour embaucher plusieurs milliers de travailleurs détachés pendant la période des vendanges. Les employeurs ne décolèrent pas de devoir en arriver là, alors qu'il existe un chômage de masse dans notre pays. Ils préféreraient mobiliser la main-d'oeuvre locale pour faire vivre les traditions viticoles locales et le territoire, plutôt que d'avoir recours à une main-d'oeuvre venue de très loin.

Pourtant, en France, les artisans, les commerçants, les patrons de PME témoignent tous de difficultés de recrutement. Il y aurait entre 200 000 et 330 000 offres qui ne trouveraient pas preneurs faute de candidats. Il existe, en France, des trappes à inactivité qui n'incitent pas nos concitoyens à retrouver le chemin de l'emploi.

Quelles réponses le Gouvernement propose-t-il pour que le travail paie vraiment, et que les efforts et le mérite soient pleinement récompensés ? Comment entendez-vous vous attaquer aux trappes à inactivité qui freinent le dynamisme du marché du travail ?

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