Dans l'exposé des motifs de votre amendement, madame Ressiguier, vous faites un lien entre le financement du programme « Enseignement privé du premier et du second degrés » et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Honnêtement, je ne voyais pas le rapport, et je suis content que vous n'ayez pas évoqué cette référence.
Nous avons compris que l'enseignement privé était votre tête de Turc : je suis un soutien fervent de l'enseignement public, mais je trouve que vous faites un raccourci maladroit entre les deux questions.
Nous pourrions faire beaucoup mieux et autrement pour lutter contre ces violences à l'école, au collège et au lycée, notamment dans les établissements publics, mais aussi dans les établissements privés. La République est un tout : elle protège tous ses citoyens, même quand ils choisissent de scolariser leurs enfants dans l'enseignement privé. Le Gouvernement a déjà oeuvré dans ce sens, et nous avons adopté, à une très large majorité, le 1er août 2018, le projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Cinq députés de la France insoumise étaient présents et se sont, bien entendu, abstenus. Votre amendement n'a donc guère de sens.