À quoi bon se vanter de la fin du trou de la sécu, si cela implique le sacrifice de nos maternités !
Alors, bien sûr, vous tenterez de nous démontrer le bien-fondé de vos choix, que vous devrez d'ailleurs assumer vis-à-vis de nos compatriotes. Fidèles aux technocrates qui semblent dorénavant gouverner, vous mettrez en avant des raisons administratives pour justifier une réalité en vérité toute simple : vous remettez en cause l'accès aux soins de proximité pour tous. Car vous n'arriverez à faire croire à personne qu'habiter – dans certains cas – à plus d'une heure de la maternité la plus proche est un progrès et est sécurisant pour les futures mères. C'est d'autant plus préoccupant qu'il faut parfois emprunter des routes départementales sans réseau téléphonique – car situées en zone blanche – , où la vitesse est limitée à 80 kmh et, dans certains cas, par-dessus le marché, en bus, compte tenu du prix à la pompe ! Dans ces conditions, ce n'est plus un accouchement mais un parcours de la combattante ! Si nous pouvons parfaitement entendre que chaque établissement doit respecter des impératifs sanitaires, la suppression des maternités ne peut être uniquement guidée par des choix comptables.
À l'égal de la sécurité, de l'éducation, de la justice, la santé est une des missions principales qui vous incombent. Et s'il y a des efforts budgétaires à faire, ce n'est pas en ce domaine. Monsieur le Premier ministre, libérez-vous de l'accessoire et concentrez-vous sur l'essentiel ! Assurez-vous que tous les Français aient accès à des soins de proximité où qu'ils habitent sur le territoire, à la ville comme à la campagne.