Intervention de François Eyraud

Réunion du mardi 17 juillet 2018 à 10h15
Commission d'enquête sur l'alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l'émergence de pathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance

François Eyraud, directeur général de Danone France :

Le yaourt nature de 2018 est composé de lait, collecté dans un rayon de 60 kilomètres autour de nos usines, et de ferments ; la même recette qu'il y a cent ans. Bien entendu, nous avons lancé des gammes avec des ferments différents, mais 30 % de nos yaourts vendus ne contiennent que du lait et des ferments. De même, 94 % de nos eaux sont minérales : l'eau est extraite de la nature, mise en bouteille et commercialisée. Un produit industriel n'est pas forcément ultra-transformé. C'est la raison pour laquelle ce terme me dérange un peu. Il a une connotation qui semble induire un certain nombre de choses.

Nous travaillons sur des recettes pour offrir aux consommateurs des produits qui leur fassent plaisir et qui soient bons pour la santé ; de la même façon qu'une bonne cuisinière agrémente ses plats avec tout un tas d'ingrédients pour le plaisir de ses invités.

L'alimentation est culturelle et émotionnelle ; des éléments que nous devons prendre en compte. Nous nous servons d'un maximum d'ingrédients naturels. Notre travail sur l'agriculture en amont vise justement à nous approvisionner en ingrédients de qualité, irréprochables, pour fabriquer de bons produits.

S'agissant de la sécurité alimentaire, non seulement nous suivons les recommandations, mais nous effectuons des contrôles et des audits en permanence. Il n'y a pas de pays plus sûr que la France sur cette question. Le niveau de régulation et de contrôle des agences françaises est très élevé, et Danone, qui se veut mieux-disant, en ajoute. Nous n'oublions pas que des millions de produits sont consommés chaque jour par les consommateurs. Même si le risque zéro n'existe pas, nous sommes d'une vigilance extrême. Si nous détectons la moindre déviation, notamment par rapport à la qualité organoleptique, nous bloquons le produit, et si nécessaire nous le retirons du marché.

Pour cela, nous travaillons avec l'ensemble des « commercialisateurs » pour renforcer les éléments de coordination, car c'est souvent dans les interfaces qu'il peut y avoir des faiblesses – je pense là aux scandales alimentaires récents. Les dernières affaires nous ont poussés à nous questionner à nouveau sur ce sujet. Nous sommes d'ailleurs en train d'élever le standard et nous travaillons avec les autorités compétentes pour définir s'il convient de mettre en place de nouvelles procédures de façon plus générale.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.