Avant de répondre à votre question, je tiens à dire que nous sommes en faveur d'une taxe européenne sur les transactions financières. C'est précisément parce que cet outil uniformisé n'existe pas que nous avons pris la décision que vous connaissez sur les transactions intraday. Mais je vous assure que nous continuons de défendre le sujet au niveau européen.
J'en viens au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Comme vous, je suis sensible à la situation de Pauline, que vous avez évoquée. La France a joué, en 2002, un rôle clé dans la naissance de ce fonds, auquel elle a versé près de 5 milliards de dollars, ce qui la hisse au rang de deuxième contributeur historique. Elle continuera à verser une contribution significative à ce fonds. D'ailleurs, une conférence de reconstitution aura lieu en 2019. Je rappelle que nous avons contribué, en 2018, à hauteur de 385 millions d'euros.
Par ailleurs, nous avons souhaité consacrer 5 % de la contribution au fonds mondial au financement d'un mécanisme d'assistance technique : la fameuse « initiative 5 % », qui a d'ailleurs été évaluée il y a quelques semaines par Expertise France. Ce dispositif vise à aider plus spécifiquement les pays francophones à bénéficier des financements du Fonds mondial, grâce à un renforcement de leurs capacités. Certains dossiers sont, en effet, un peu complexes à monter. Nous souhaitions donc pouvoir les accompagner. Nous avons d'ailleurs décidé d'augmenter le financement de cette initiative en le portant à 7 % pendant le triennium de 2017 à 2019.
Depuis 2002, la France a donc un rôle majeur, qu'elle entend continuer à remplir. Ma réponse est simple : vous dites que nous avons besoin de rester un contributeur majeur, et je vous confirme que ce sera le cas.