Intervention de Philippe Gosselin

Séance en hémicycle du lundi 24 juillet 2017 à 21h30
Confiance dans la vie publique — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je suis un peu étonné de la tournure de nos débats. Nous avions un engagement clair et ferme du Président de la République sur le casier judiciaire vierge, le fameux B2. Cela présentait l'avantage de la clarté et de la simplicité : tout le monde s'y retrouvait.

Nous en avons largement débattu la semaine dernière en commission des lois. Les risques d'inconstitutionnalité ont été soulevés, expliqués. Nous ne sommes d'ailleurs pas totalement convaincus qu'ils sont réels mais nous acceptions le pari, si je puis m'exprimer ainsi : banco, allons-y, voyons ce que dira le Conseil constitutionnel ! De toute façon, une réponse négative, de réserve d'interprétation ou de rejet ne serait nullement fâcheuse car nous aurons un véhicule constitutionnel avec la réforme annoncée pour l'automne : ce qui n'entrait pas dans la case la semaine dernière ou cette semaine pourrait y entrer à l'automne.

Or, ce soir, nous assistons à une sorte de volte-face. Pour moi, c'est plus qu'un recul : une vraie reculade sur un texte qui avait le mérite de la clarté. En essayant de répondre tant bien que mal à la volonté du Gouvernement, on génère des sous-amendements à n'en plus finir. Je ne dis pas cela pour me montrer dédaigneux à l'égard de nos collègues présentant un certain nombre de sous-amendements, mais pour constater qu'on ne sait plus où arrêter le curseur, on ne sait plus ce qu'il faut prévoir : le Gouvernement dit oui à certains, non à d'autres ; on est convaincu ou pas, quelle que soit sa sensibilité. Cela manque de cohérence, alors que le texte adopté la semaine dernière en commission des lois était cohérent.

Mes chers collègues, je vous invite donc à la cohérence et à reprendre la rédaction adoptée la semaine dernière en commission des lois. Ensuite, nous verrons : chacun prendra ses responsabilités.

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