Intervention de Sophie Cluzel

Séance en hémicycle du jeudi 17 juin 2021 à 9h00
Justice sociale — Deuxième lecture

Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées :

Cette société inclusive voulue par l'ensemble du Gouvernement est résolument solidaire. Elle est au cœur de nos principes républicains, de notre système de solidarité nationale, C'est une société de la confiance et de l'autonomie des personnes, qui garantit le droit de voter, le droit à l'éducation dès le plus jeune âge, le droit de suivre une formation, de travailler, d'être parent, de se loger décemment et d'être accompagné dignement, surtout pour ceux dont les besoins sont les plus complexes.

La confiance, c'est ne plus demander aux personnes dont le handicap est irréversible de renouveler constamment leurs droits : nous sommes le premier gouvernement qui a simplifié massivement les démarches administratives des personnes en situation de handicap et de leurs familles, avec la mise en œuvre des droits à vie en 2019 et un meilleur accompagnement par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), sous la responsabilité des départements, qui ont considérablement diminué leurs délais de traitement.

La confiance, c'est aussi le droit de vote pour tous les majeurs protégés, que nous avons rétabli en mars 2019. Les 350 000 Français auparavant soumis à une évaluation de leur capacité électorale par le juge des tutelles peuvent désormais voter librement ; cela faisait plus de vingt ans que les associations le réclamaient.

C'est encore l'école de la République qui se transforme et évolue depuis le début du quinquennat. À la rentrée 2020, nous avons scolarisé 385 000 élèves en situation de handicap – c'est près de 20 % de plus qu'en 2017. Avec le développement des classes dédiées, ce sont 41 000 enfants autistes qui sont accueillis sur les bancs de l'école, alors qu'ils en étaient précédemment exclus.

Nous sommes le gouvernement qui refuse de considérer que, par principe, une personne en situation de handicap n'a pas de valeur professionnelle et qu'elle ne peut pas apporter son talent un employeur. Il ne s'agit pas de nier la différence, mais en quoi celle-ci serait-elle incompatible avec l'emploi, dès lors qu'on accompagne dans la durée le salarié et l'employeur pour les sécuriser ?

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