Intervention de Sabine Thillaye

Réunion du jeudi 19 avril 2018 à 14h30
Mission d'information sur le suivi des négociations liées au brexit et l'avenir des relations de l'union européenne et de la france avec le royaume-uni

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

Chers collègues, la seconde table ronde de ce jour est consacrée aux conséquences du Brexit sur le secteur de l'agriculture. Pour évoquer ce sujet, nous avons le plaisir d'accueillir M. Dominique Langlois, président de l'Interprofession bétail et viande (INTERBEV), M. Didier Delzescaux, directeur de l'Interprofession nationale porcine (INAPORC), M. Nicolas Ozanam, délégué général de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), M. Bruno Hot, président du Syndicat national des fabricants de sucre (SNFS), et M. Frédéric Michel, sous-directeur Europe au ministère de l'agriculture et de l'alimentation.

Le Brexit inquiète le secteur de l'agriculture. Dans ma circonscription, j'en entends largement parler au titre des différents sujets de préoccupation des agriculteurs. Le Royaume-Uni est en effet un partenaire commercial très important pour la France, qui dégage un excédent de trois milliards d'euros par an. D'une part, il est capital de conserver l'accès au marché britannique en évitant les barrières tarifaires – droits de douane – et non tarifaires – normes sanitaires et phytosanitaires, règles d'étiquetage, etc. D'autre part, il faut anticiper la conclusion par le Royaume-Uni d'accords de libre-échange avec d'autres partenaires, comme les États-Unis, la Nouvelle-Zélande ou l'Australie, qui sont aussi de redoutables concurrents de la France et de l'Union européenne. Si nous n'y prêtons pas attention, le Royaume-Uni pourrait devenir leur cheval de Troie. Un tel scénario pourrait entraîner des pertes de marché outre-Manche, un reflux de produits britanniques vers l'Union européenne, mais aussi la réexpédition vers l'Union de produits dédouanés ou ne respectant pas les normes européennes, issus des nouveaux partenaires commerciaux du Royaume-Uni.

J'ajoute à ces incertitudes l'hypothèque que le départ de ce pays fait peser sur le futur financement de la politique agricole commune (PAC).

Je vous propose, Messieurs, de nous exposer à tour de rôle dans une présentation d'une dizaine de minutes vos observations et analyses, avant de passer la parole à mes collègues.

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